La population du Québec et du Canada vieillit. Non seulement les « baby-boomers » prennent leur retraite à un rythme fulgurant, ceux-ci vivent plus longtemps que jamais auparavant. Cela a un énorme impact sur les finances publiques. Si nous ne nous préparons pas, ce « tsunami gris » ruinera nos institutions publiques.
L’un des principaux impacts liés au vieillissement de la population est l’augmentation des dépenses. Les dépenses liées à la santé restent relativement stables au cours de la vie active, mais explosent lorsqu’un individu dépasse l’âge de 65 ans. En vieillissant, l’on a généralement besoin de plus de soins, souvent plus spécialisés, que lors de jeunesse. Peu de gens ont besoin d’un remplacement de la hanche à 25 ans, par exemple, par rapport au nombre de citoyens en ayant besoin autour de 75 ans. Cette inévitable augmentation des dépenses vient mettre un stress additionnel sur les finances publiques.
Bien que les dépenses augmentent, les revenus, eux, diminuent. Plus le temps passe, plus il y aura de baby-boomers à la retraite. Le revenu moyen des retraités étant beaucoup plus faible que celui des travailleurs, ceux-ci en viennent à payer moins d’impôts, ce qui affecte négativement les revenus de l’État. Lorsque l’on combine cela au fait que la proportion de travailleurs par personnes âgées descend, cela vient mettre un stress additionnel sur les finances publiques.
Ces deux problèmes pourraient être relégués aux oubliettes si nos gouvernements avaient planifié et mis de l’argent de côté pour s’occuper de ces problèmes, cependant lorsque l’on considère notre niveau d’endettement public, l’on peut constater que nos politiciens ont pris la direction inverse. Ils ont choisi de dépenser sans compter pour sécuriser leurs votes, plutôt que d’épargner et agir de façon responsable.
Les charges associées à ces programmes sont dans les centaines de milliards. Si l’on veut être en mesure de conserver le niveau de services que nous avons présentement, nous devons contrôler les dépenses et diminuer la dette afin d’améliorer la santé financière des divers gouvernements Canadiens. Après tout, le « tsunami gris » s’en vient et si l’on n’est pas prêt, il ruinera nos institutions.
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